

La Bourse de Paris termine en hausse, soutenue par la croissance de la zone euro
La Bourse de Paris a avancé de 0,50% mercredi, à l'issue d'une séance marquée par la publication du produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre, en repli, et de celui de la zone euro pour la même période, en hausse.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 38 points pour s'établir à 7.593,87 points. Il achève cependant avril avec un bilan mensuel en repli de 2,53%.
"Le PIB américain est la mauvaise surprise du jour pour les marchés. Il connaît sa première contraction trimestrielle depuis 2022, au moment du début de la guerre en Ukraine", a expliqué Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés à IG France.
Toutefois, "le PIB de la zone euro contribue à ce que les Bourses européennes soient moins sensibles à l'actualité américaine", a-t-il poursuivi.
En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le PIB américain s'est contracté de 0,3%, selon les données publiées par le ministère du Commerce américain. C'est nettement inférieur aux attentes de la majorité des analystes qui prévoyaient au contraire une légère progression de 0,4% sur la période.
"La baisse du PIB au premier trimestre reflète en premier lieu une hausse des importations, qui se soustraient au calcul du PIB, ainsi qu'une baisse des dépenses de l'Etat fédéral", a précisé le ministère dans un communiqué.
Le bond des achats à l'étranger résulte selon les experts de la volonté des entreprises de prendre de vitesse l'imposition de nouveaux droits de douane afin de profiter des conditions douanières antérieures au remodelage au forceps de l'économie initié par le président Donald Trump.
En zone euro, le PIB de la région a progressé de 0,4% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, une performance meilleure que prévu après l'incertitude créée par les droits de douane de Donald Trump, selon les données d'Eurostat.
Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur une croissance de 0,2% de janvier à mars pour les 20 pays partageant la monnaie unique européenne, après +0,2% au dernier trimestre de 2024.
Face à l'instabilité de la politique menée par les Etats-Unis, "l'Europe fait office d'îlot de stabilité mondial actuellement et cette séance renforce le sentiment des investisseurs internationaux qu’ils ne se sont pas trompés", a estimé Alexandre Baradez.
Stellantis "suspend ses prévisions" pour 2025
Stellantis (-1,91% à 8,15 euros) a suspendu ses prévisions pour l'année 2025 "en raison de l'évolution des tarifs douaniers" ainsi que "de la difficulté à en prévoir les impacts potentiels sur le marché et le paysage concurrentiel", a expliqué mercredi le géant automobile.
Z.Zimmermann--BP