

Wall Street termine en hausse, nouveau record du Nasdaq
La Bourse de New York a fait le yo-yo mercredi, avant de terminer en hausse, le marché s'est montré résistant malgré les menaces de Donald Trump envers le patron de la Fed, digérant dans le même temps un nouvel indicateur d'inflation.
L'indice Nasdaq, qui concentre les valeurs technologiques, a gagné 0,25% et a encore atteint un nouveau record, à 20.730,49 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,32% et le Dow Jones, de 0,53%.
La place américaine a connu un bref coup de chaud dans la matinée après que le président américain a assuré réfléchir à licencier le patron de la Fed Jerome Powell, avant de considérer la possibilité comme "très improbable".
Ses propos ont chamboulé les marchés et fait chuter les indices vedettes de Wall Street, qui se sont finalement partiellement repris face à la volte-face de Donald Trump.
"Il est très clair que (Wall Street) veut aller plus haut", estime auprès de l'AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
"À chaque fois que de mauvaises nouvelles sont annoncées, le marché s'en détache et continue de se redresser, y compris aujourd'hui", ajoute-t-il.
Le président américain reproche depuis plusieurs mois à M. Powell, qu'il a lui-même nommé à son poste lors de son premier mandant et qu'il surnomme désormais "Trop tard Powell", de ne pas avoir baissé les taux d'intérêts de la banque centrale alors que, selon lui, l'inflation n'est plus un problème.
Sur un mois, l'indice des prix à la production (PPI) publié mercredi est resté inchangé, après avoir progressé de 0,3% en mai (contre 0,1% lors de l'estimation initiale).
Le PPI "a été plus modéré que prévu en juin", avance dans une note Bill Adams, de Comerica Bank, qui estime par ailleurs que "si ces tendances se maintiennent, la Fed sera probablement en mesure de réduire ses taux plus tard en 2025".
Les investisseurs attendent désormais les chiffres de ventes aux détails ainsi que les inscriptions au chômage, tous deux publiés jeudi.
Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt à dix ans est passé de 4,48% à la clôture mardi, à 4,45% mercredi vers 20H15 GMT.
Les bons du Trésor à trente ans se sont tendus à 5,07% dans la foulée des menaces de M. Trump envers la Fed, avant de retomber légèrement après son rétropédalage.
- Goldman Sachs dépasse les attentes -
Côté entreprises, "les investisseurs attendent que d'autres résultats trimestriels soient publiés, (...) il est encore trop tôt pour déterminer si la saison a été bonne ou non", commente M. Sarhan.
La banque d'affaires américaine Goldman Sachs (+0,82% à 708,28 dollars) a dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce au bond de ses activités de conseils et de courtage, tandis que celles de gestion d'actifs et de fortune ont reculé.
Bank of America (-0,33% à 46,00 dollars) et Morgan Stanley (-1,33% à 139,71 dollars) ont tous deux reculé, malgré des chiffres d'affaires en progression et supérieurs aux attentes au deuxième trimestre.
Le fabricant de machines de pointe pour le secteur des semiconducteurs ASML a été boudé (-8,33% à 754,45 dollars) après avoir annoncé mercredi une forte hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre, mais signalé son incertitude quant à sa croissance en 2026.
Le laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson (+6,19% à 164,77 dollars) a été recherché grâce à la publication de résultats supérieurs aux attentes, notamment un bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, de 2,77 dollars. La société a aussi relevé une partie de ses prévisions annuelles.
Le titre du vendeur d'armes en ligne GrabAGun -soutenu par Donald Trump Jr.- a plongé pour son premier jour de cotation à Wall Street (-24,19% à 13,07 dollars).
La place américaine attend notamment les résultats de United Airlines après la clôture, et de Pepsi jeudi.
Z.Zimmermann--BP